Formes multiples, expressions variées, réalités culturelles diverses, temps historiques proches ou éloignés et pour autant proximité prodigieuse des expériences, des écrits quand il s'agit de l'essentiel, de la Vie. Sans doute parce que comme l'explique Salah Stétié, écrivain libanais, qui fait une large place à la poésie dans "les carnets du médisants" : "... la poésie est devenue, face à la démission du religieux, ou dans certain cas, à son dévoiement, l'autre parole spirituelle, porteuse d'un autre salut lié non à une Divinité mais, plus près de nous, en nous peut-être, à notre part d'humanité"...
"je n'appartiens à aucune institution, confiait-il au magazine La Vie, mais je sais qu'entre mystiques et poètes, il existe des ouvertures, un partage, un carrefour. Je sais que chacun de nous est un nomade qui traverse les étendues intérieures, déserts et solitudes, accompagné par ce qui nous inspire, ce dieu sans chapelle qui est le nôtre." Puisse chacun d'entre nous cultiver "ce désir nommé Nomade" comme le dit la chanson (Nomade de Michèle Bernard).
Bénédicte de Navacelle
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