Qu'on utilise l'ennéagramme comme une cartographie de l'humanité ou comme un schéma de processus à l'oeuvre dans toute décision ou projet, l'ennéagramme est un décodeur de la réalité ouvert à l'interprétation. Il présente ainsi le risque que n'importe qui y mette n'importe quoi et la difficulté de faire le tri entre ce qui juste ou pas.
Quand il a introduit a conférence annuelle de l'I.E.A. en juillet dernier, Jerry Wagner a décrit les solutions qui s'offrent à nous pour bénéficier de l'éclairage merveilleux qu'offre l'ennéagramme (pour ceux que l'anglais ne repousse pas, il développe sa vision dans son dernier ouvrage "Nine lenses on the world: the Enneagram perspective") et en respecter la finalité ultime à savoir élargir notre manière de voir le monde, nous unifier et gagner en liberté.
Il nous appelle ainsi à user de notre intelligence et de notre bon sens en faisant appel à
1 - l'autorité des maîtres en vérifiant qui propose cette interprétation,
2 - la raison et à l'expérience en nous demandant si cela a du sens pour nous et si cela correspond à notre expérience,
3 - la science en allant explorer les données, les témoignages, les "preuves" avancées à l'appui des démonstrations,
4 - l'utilité en questionnant les apports que nous y trouvons et l'usage que nous pouvons en faire.
Au moment où livres et formateurs pullulent, où certains tentent de faire de l'ennéagramme un absolu au contenu intangible et où d'autres y voient le diable, il me parait important de remettre les choses à leur juste place : l'ennéagramme est un décodeur de la réalité brillant, profond, efficace et utile, mais il n'est que cela ! A chacun de développer la conscience qu'il a de lui-même et son esprit critique !
Bénédicte
